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Ce glas qui sonne un requiem

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Dans certains milieux habituellement bien informés, on assure entendre sonner le glas de la confusion actuelle à la tête du pays.

Ce serait le cas depuis la visite de Sa Majesté le roi du Maroc, même si ne l'entendent pour le moment que ceux qui redoutent pour leur propre majesté un requiem inéluctable pour des ambitions contrariées et contrariantes.

Une visite de la dernière chance

Il tombe sous le sens, nous l'avons dit, que le souverain chérifien n'a pas fait le déplacement en Tunisie, lui qui quitte rarement son royaume, juste pour une simple signature d'accords qui relèvent de l'intendance.

La rumeur qui a d'ailleurs enflammé la rue d'une altercation entre le roi et le président provisoire confirme la nature de la visite royale.

Comme nous le disions sur notre blog, le roi Mohammed VI aurait été porteur d'un plan de la dernière chance pour faire issue de la crise actuelle en Tunisie qui a atteint le point de non-retour.

Tous ceux qui veillent de près ou de loin, directement ou indirectement, à l'intérêt bien compris du pays semblent avoir désormais la double certitude suivante exigeant l'accélération de l'histoire pour sauver la démocratie.

Celle-ci serait axée exclusivement sur le consensus et les compétences nationales: une démocratie compétensuelle, en somme.

Un plan de sortie de crise

La première certitude rejoint ce que nous n'avons arrêté de soutenir sur la nécessaire latitude à donner au gouvernement de compétences pour faire montre de son talent avec le départ des commandes du pouvoir de ce qui reste de la troïka.

Le parti islamiste soucieux d'avoir toujours un pied dans les cercles qui comptent et de garder les faveurs de l'ami américain serait disposé enfin à réaliser au niveau de la forme cette partie du plan.

Il fallait toutefois donner une dernière chance à une improbable sortie par le haut afin d'éviter d'inutiles désagréments d'une épreuve de force toujours douloureuse: Marzouki démissionnant au lieu d'être démissionné par l'Assemblée nationale.

Celle-ci, d'ailleurs, s'autodissoudrait aussitôt avoir délégué ses pouvoirs à une autorité ad hoc en rapport étroit avec le Dialogue national, nouvelle représentation de la souveraineté populaire de cette démocratie consensuelle.

On a pensé que seul le souverain de son second pays qu'est le Maroc pour Marzouki pouvait obtenir de lui un pareil sacrifice. Or, dans son obsession à demeurer à Carthage, ce dernier aurait refusé cette porte de sortie.

Le second volet du plan, la seconde certitude qui rejoindrait aussi ce à quoi j'ai toujours appelé, porterait sur le report de toute élection nationale pour après l'assainissement de la situation et leur remplacement par des élections municipales.

On doit donc s'attendre à une accélération des événements dès le départ du roi bredouille, à moins que Marzouki ne fasse volte-face, ce qui ne serait pas à exclure eu égard à sa psychologie.

C'est que le sort semble en être jeté. Alea jacta est.


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